mercredi 22 décembre 2010

Le sourire après la tempête

L’année s’achève et c’est l’occasion de jeter un coup d’œil sur ce qui s’est passé dans les 12 derniers mois avant de tenter de prédire ce qui se passera dans les 12 prochains. L’économie est comme une paire de pantoufles 1 point trop grand : en marchant, on risque à l’occasion de planter du nez en s’accrochant dans le tapis mais si on pousse les orteils au fond, on fini toujours par se redresser et atteindre notre destination.

C’est ce qui s’est passé dans les marchés boursiers en 2010. Le marché canadien TSX a débuté sa marche à 11,866 points (4 janvier) pour ensuite s’enfarger à quelques reprises au cours de l’année et finalement, il atteignait sa destination hier (21 décembre) à 13,365 points. Donc, en gardant le regard pointé vers l’avant, on s’est rendu de la cuisine au salon en progressant de 12.6%. Ce qui n’est pas si mal n’est-ce pas? Je vous souligne que les CPG d’une durée d’un an ont été aux alentours de 1% pour la même période.

Nos voisins obamaiens du Dow Jones ont débuté l’année à 10,583 points pour atteindre 11,533 points hier : c’est quand même 9% de progression. Pendant ce temps là, les journaux rapportaient les propos de certains experts qui prédisaient une débâcle en W alors que d’autres professionnels prédisaient que les marchés boursiers termineraient l’année sur un gain de 3%. Qui dit vrai? Faites vos jeux, mesdames et messieurs.

Personnellement, la seule vérité que je connaisse est la suivante : à long terme, les marchés reconquièrent toujours le terrain perdu. Nous avions atteint un sommet de 15,073 points le 18 juin 2008. J’ignore dans combien de temps nous le dépasserons de nouveau mais j’ai confiance que la patience paye toujours son homme (et vous aussi mesdames, ne vous inquiétez pas. Je ne vous oublie pas, mes coquines). Donc, je continue d’investir sur une base régulière afin de profiter des belles occasions qui s’offrent à moi.

À propos, vous savez que c’est toujours plus payant d’investir à la semaine qu’une fois annuellement n’est-ce pas?

Et 2011, ce sera comment?

Je vous laisse le choix du verre à moitié plein ou à moitié vide. Ce matin, je lisais deux articles avec deux visions différentes. Yves Bonneau. éditeur exécutif de Conseiller.Ca écrivait : « Mais pour 2011 me direz-vous, que voient les devins ? Beaucoup… d’inquiétudes, et peu… de croissance. La fameuse récession en W qui nous pend toujours au nez; la zone Euro mise à mal par la Grèce, l’Irlande, et demain le Portugal, l’Espagne; les plus pessimistes voient l’euro en danger; toute la question des taux d’intérêt qui finiront bien par monter un jour inquiète au plus haut point. Le fragile équilibre sur lequel l’économie mondiale est posée doit toujours être envisagé comme un risque imminent ».

Et Radio-Canada.Ca écrivait : « Les marchés boursiers ont rattrapé tout ce qu'ils avaient perdu pendant la crise financière.

L'indice américain réputé comme étant le plus représentatif de l'état général de l'économie, le S & P 500, a dépassé son niveau de 1252 points, où il était le 12 septembre 2008, la dernière journée de transaction avant l'effondrement de la banque d'affaires Lehman Brothers. Le scénario est comparable pour plusieurs autres indices dans le monde. Les économistes du Mouvement Desjardins ont prédit lundi que la remontée des marchés se poursuivrait en 2011. Ils s'attendent à un gain de 10 % pour le TSX et de 15 % pour le S&P 500 ».


Et vous, que voyez-vous? Moi, je pense que je vais continuer à marcher prudemment en poussant mes orteils au fond de mes pantoufles. Je m’attends à trébucher à l’occasion mais je garde toujours le regard fixé sur cette lumière au bout du tunnel. Remarquez que j’espère fortement que ce n’est pas la lumière d’un train s’avançant vers moi ni celle de l’au-delà…

Joyeux Noël & Bonne Année. Santé et prospérité.