mercredi 22 décembre 2010

Le sourire après la tempête

L’année s’achève et c’est l’occasion de jeter un coup d’œil sur ce qui s’est passé dans les 12 derniers mois avant de tenter de prédire ce qui se passera dans les 12 prochains. L’économie est comme une paire de pantoufles 1 point trop grand : en marchant, on risque à l’occasion de planter du nez en s’accrochant dans le tapis mais si on pousse les orteils au fond, on fini toujours par se redresser et atteindre notre destination.

C’est ce qui s’est passé dans les marchés boursiers en 2010. Le marché canadien TSX a débuté sa marche à 11,866 points (4 janvier) pour ensuite s’enfarger à quelques reprises au cours de l’année et finalement, il atteignait sa destination hier (21 décembre) à 13,365 points. Donc, en gardant le regard pointé vers l’avant, on s’est rendu de la cuisine au salon en progressant de 12.6%. Ce qui n’est pas si mal n’est-ce pas? Je vous souligne que les CPG d’une durée d’un an ont été aux alentours de 1% pour la même période.

Nos voisins obamaiens du Dow Jones ont débuté l’année à 10,583 points pour atteindre 11,533 points hier : c’est quand même 9% de progression. Pendant ce temps là, les journaux rapportaient les propos de certains experts qui prédisaient une débâcle en W alors que d’autres professionnels prédisaient que les marchés boursiers termineraient l’année sur un gain de 3%. Qui dit vrai? Faites vos jeux, mesdames et messieurs.

Personnellement, la seule vérité que je connaisse est la suivante : à long terme, les marchés reconquièrent toujours le terrain perdu. Nous avions atteint un sommet de 15,073 points le 18 juin 2008. J’ignore dans combien de temps nous le dépasserons de nouveau mais j’ai confiance que la patience paye toujours son homme (et vous aussi mesdames, ne vous inquiétez pas. Je ne vous oublie pas, mes coquines). Donc, je continue d’investir sur une base régulière afin de profiter des belles occasions qui s’offrent à moi.

À propos, vous savez que c’est toujours plus payant d’investir à la semaine qu’une fois annuellement n’est-ce pas?

Et 2011, ce sera comment?

Je vous laisse le choix du verre à moitié plein ou à moitié vide. Ce matin, je lisais deux articles avec deux visions différentes. Yves Bonneau. éditeur exécutif de Conseiller.Ca écrivait : « Mais pour 2011 me direz-vous, que voient les devins ? Beaucoup… d’inquiétudes, et peu… de croissance. La fameuse récession en W qui nous pend toujours au nez; la zone Euro mise à mal par la Grèce, l’Irlande, et demain le Portugal, l’Espagne; les plus pessimistes voient l’euro en danger; toute la question des taux d’intérêt qui finiront bien par monter un jour inquiète au plus haut point. Le fragile équilibre sur lequel l’économie mondiale est posée doit toujours être envisagé comme un risque imminent ».

Et Radio-Canada.Ca écrivait : « Les marchés boursiers ont rattrapé tout ce qu'ils avaient perdu pendant la crise financière.

L'indice américain réputé comme étant le plus représentatif de l'état général de l'économie, le S & P 500, a dépassé son niveau de 1252 points, où il était le 12 septembre 2008, la dernière journée de transaction avant l'effondrement de la banque d'affaires Lehman Brothers. Le scénario est comparable pour plusieurs autres indices dans le monde. Les économistes du Mouvement Desjardins ont prédit lundi que la remontée des marchés se poursuivrait en 2011. Ils s'attendent à un gain de 10 % pour le TSX et de 15 % pour le S&P 500 ».


Et vous, que voyez-vous? Moi, je pense que je vais continuer à marcher prudemment en poussant mes orteils au fond de mes pantoufles. Je m’attends à trébucher à l’occasion mais je garde toujours le regard fixé sur cette lumière au bout du tunnel. Remarquez que j’espère fortement que ce n’est pas la lumière d’un train s’avançant vers moi ni celle de l’au-delà…

Joyeux Noël & Bonne Année. Santé et prospérité.

dimanche 17 octobre 2010

Guérir avec dignité.


La santé est sans contredit la plus belle des richesses. Yvon Deschamps disait dans un de ses monologues « mieux vaut être riche et en santé que pauvre et malade ». Bien entendu, il cherchait à faire rire, mais il y avait aussi un brin de vérité dans cette phrase. L’impresario René Angelil a vaincu son cancer il y a quelques années et sa chance a sûrement été aidée par un allié indéniable : son argent. Il est vrai qu’être riche ne signifie pas nécessairement qu’on ne sera jamais malade, mais force est d’admettre que le fait de bénéficier des meilleurs soins ne peut certainement pas nuire.

Il est assez rare de rencontrer un vagabond qui soit en excellente santé après avoir vécu dans la rue pendant plusieurs années n’est-ce pas? Un rapport du Réseau canadien du cancer du sein (RCCS) révélait que les personnes chez qui l'on diagnostiquait un cancer vivaient d’importantes difficultés financières pendant leurs traitements. Cette étude indiquait que plus de 80 % des femmes atteintes s’étaient appauvries, entrainant leurs familles dans ce tourment financier et émotif. Près de la moitié de ces femmes ont épuisé leurs économies et leur fonds de retraite. Lorsqu’une maladie grave nous accable, le facteur « temps » joue un rôle primordial : on doit se faire soigner rapidement et avoir le temps de jouir d’une convalescence adéquate.

Le fils d’une collègue est présentement en rémission après une année de calvaire. Bien que les médecins et les employés de l’hôpital aient fait un travail remarquable pour sa guérison, elle nous racontait le coût engendré par le cancer de son fils (perte de salaire causée par l’absentéisme des parents, frais de certains médicaments, frais de stationnement et de cafétéria, frais d’une aide privée et j’en passe). Ahurissant!

Je pourrais vous parler longuement des statistiques éloquentes concernant le cancer ou les différentes maladies graves telles qu'un Canadien sur quatre développera une forme quelconque de maladie cardiaque au cours de sa vie et que 50 000 Canadiens sont victimes d’un accident vasculaire cérébral chaque année. Ou encore qu'une personne sur trois développera un cancer au cours de sa vie et que près de 70 % des coûts liés aux traitements du cancer ne sont pas couverts par le régime
provincial d’assurance maladie *
, mais cela ne vous touchera probablement pas si vous n’avez jamais été confronté de près ou de loin à leurs ravages.

On assure notre auto et notre maison mais on néglige de protéger ce que nous avons de plus précieux : notre santé. Personne ne peut prévoir si nous aurons à faire face à la maladie un jour, mais on peut augmenter nos chances de survie en obtenant les liquidités qui nous permettront peut-être de nous acheter le temps et les soins nécessaires. L’assurance maladies graves a été conçue pour répondre à ce besoin.

Il est certainement plus facile de trouver aujourd’hui l’argent nécessaire pour se procurer cette protection que de trouver l’argent qui sera exigé plus tard pour défrayer les coûts exorbitants occasionnés par la maladie.

Je vous invite à cliquer sur le lien dans la colonne gauche intitulé La solution : l’assurance maladies graves.Une belle histoire véridique s’y trouve.

Et l’économie, ça va?

Lors de mon dernier bulletin, je vous avisais que le TSX avait atteint 11,570 points. Vendredi dernier (15 octobre), cet indice a clôturé à 12.609 points. Comme il avait commencé l’année à 11,847 points, on peut conclure qu’il a bien progressé depuis le mois de janvier bien qu’il fût scandé d’intervalles irréguliers. Cette croissance de plus de 6.5 % est quand même intéressante. Au même moment, la plupart des autres indices furent assez similaires sauf en ce qui concerne l’Asie Pacifique et les Marchés émergents qui ont démontré une croissance beaucoup plus accentuée, mais aussi plus volatile.

Je vous rappelle que plusieurs experts prédisaient en janvier que le TSX finirait l’année à 12,500 points.

Halloween

En cette période joyeusement macabre, je vous souhaite beaucoup de plaisir. Amusez-vous tout en étant prudents.

*Sources : Société canadienne du cancer, Fondation des maladies du coeur du Canada

jeudi 8 juillet 2010

Enfin les vacances ou le compte rendu des marchés


Déjà un premier semestre terminé : incroyable à quel point le temps passe vite. Pour plusieurs d’entre nous, le mois de juillet signifie la période des vacances estivales. C’est aussi un bon moment pour analyser la situation économique à travers le monde. Est-ce que les Bourses furent aussi positives que l’an dernier? Comment l’économie se porte-t-elle à mi-chemin cette année? Malheureusement, ce ne fût pas très fort. Après avoir enregistré des gains incroyables l’an dernier, le TSX s’est offert une descente jusqu’au 8 février pour ensuite remonter et atteindre son sommet le 26 avril à 12,298 points : par la suite, ce fût du « up and down » pour atterrir à 11,294 points à la fin de juin: pas de quoi faire la parade dans les rues de Montréal n’est-ce pas? Et ce ne fût guère mieux ailleurs sur notre bonne planète Terre.

Je ne vais pas parler du marché européen qui est l'un des principaux acteurs de cette calamité. Les nouvelles des derniers jours ne furent guère encourageantes. Un Prix Nobel qui parle ouvertement de dépression économique. Des consommateurs américains de nouveau déprimés. D'autres inquiétudes en provenance de la Chine, du Japon et des banques européennes. Le président Obama, pourtant optimiste de nature en matière économique, qui avoue sa «grande inquiétude». Avec autant de mauvaises nouvelles, pas étonnant que la Bourse ait connu hier l'un de ses pires jours de l'année (Vincent Brousseau-Pouliot, La Presse. 30-06-2010)

Donc espérons que le deuxième semestre sera plus intéressant. Encore une fois, les petits investisseurs que nous sommes sont mis à l’épreuve. C’est à se demander parfois si les dés ne sont pipés? Au même moment, on lit dans certains journaux financiers que l’économie se porte bien au Canada : les économistes Stéfane Marion et Marco Lettieri de la Banque Nationale ne craignent pas de rechute économique à l’échelle mondiale et n’entrevoient pas de nouvelle récession en Amérique du Nord. Ils prévoient toujours une forte croissance des bénéfices cette année : « Nos cibles de fin d'année, inchangées, sont de 1280 pour le S&P 500 et de 12,700 pour le S&P/TSX. » (Finance et Investissement : 30 juin).

Le 8 juillet, Stéphanie Grammond de la Presse écrivait un article intitulé « LES INVESTISSEURS NE SAVENT PLUS SUR QUEL PIED DANSER » dans lequel des spécialistes déclarent que bien que le rendement fût nul depuis le début de l’année, il faut voir ce qui s’est passé ailleurs. À travers le monde, la situation est bien pire. Aux États-Unis et sur les marchés internationaux (Europe, Asie pacifique), les replis de 8% en mai ont replongé les investisseurs complètement dans le rouge en 2010. (…) Il est vrai que les Bourses ont connu une volatilité digne des débuts de la crise du crédit en 2008. Mais rien ne suggère un stress financier comme celui enregistré lors la faillite de Lehman Brothers, alors que les banques craignaient même de se prêter entre-elles. Non mais c’est vrai quoi : on se plaint le ventre plein, nous les Canadiens.

Et surtout, le contexte économique est très différent. À ce moment-là, on entrait en récession, alors qu'aujourd'hui, on entame une reprise économique. Au début d'un cycle, on peut parer les risques plus aisément. «Lorsque la marée monte, le bateau flotte plus facilement que lorsque la marée baisse. Et selon moi, la marée est encore en train de monter en ce moment», illustre Stéfane Marion, économiste en chef et stratège à la Financière Banque Nationale.

«Les forces cycliques demeurent très favorables en Amérique du Nord», assure-t-il. L'inflation est contenue. Les taux d'intérêt restent faibles. La vague de création d'emplois aux États-Unis ne fait que commencer.

Qui dit vrai? Faites vos jeux, mesdames et messieurs. Ceci étant dit, j’aimerais vous souhaiter un bel été ensoleillé. Encore une fois, la terre va continuer de tourner et les gens patients vont se rendre à destination. Pour ceux d’entre vous qui furent patients en 2008-2009, vous savez quelle formidable remontée vos épargnes ont connue : nous ne sommes pas encore de retour à notre point de départ d’avant la crise mais nous avons obtenu des résultats nettement supérieurs à ceux qui se sont retirés des marchés ne serait-ce que temporairement.

Je crois que nous pouvons présumer que la reprise économique sera toujours présente cette année bien qu'au ralenti. Le Canada est bien positionné pour continuer son petit train-train comme disait ma grand-mère et les pays du BRIC devraient poursuivre sur leur belle lancée.

Le mois prochain, je vous entretiendrai d’un sujet intéressant : comment s’offrir le luxe de guérir avec dignité. Bonnes vacances et soyez prudents.

N.B. Le TSX a terminé à 11,570 points le 9 juillet 2010.

dimanche 30 mai 2010

Traverser une autre correction?


Est-ce utopique de penser qu’un jour nous pourrons investir dans la joie et l’allégresse sans entendre de mauvaises nouvelles qui nous ramèneront à une réalité dure et dépourvue de sentiment? Malheureusement, la réponse est « oui ».

Depuis près d’un mois, la zone européenne est frappée de plein fouet par sa crise financière. En commençant par la Grèce qui doit gérer en même temps une crise civile résultant d’une gestion anémique de leur économie: les gens se battent dans les rues car leur monnaie est dévaluée de façon inquiétante et ils ont peur. Qui dit moins d’argent dit moins de sécurité. Mais sont-ils seuls dans cette galère? Hélas non : ils sont plus de 16 pays à s’inquiéter dont l’Allemagne, le Portugal, l’Espagne et l’Italie car ils sont tous affectés par la dévaluation de leur monnaie commune qu’est l’euro. Ils ont tous dépensé au-delà des normes qu’ils avaient eux-mêmes instaurées et ils ne veulent pas se prêter entre eux car la confiance n’est plus au rendez-vous.

Par la bande, c’est l’économie mondiale qui est également touchée car nos amis européens importent moins (directement ou indirectement) nos produits et nos ressources et s’ils ont moins d’argent à dépenser pour nos services, nous en retirerons moins de bénéfices : donc notre économie en souffrira. Depuis le début de l’année, le TSX a débuté le bal aux environs de 11,900 points pour ensuite baisser à 11,094 points le 29 janvier et remonter à un sommet à 12,280 points le 26 avril pour de nouveau baisser à 11,749 points aujourd’hui (27 mai). Le nouveau manège de la Ronde Ednör fait piètre figure à côté de cela et le fantôme des mauvaises nouvelles recommence de nouveau à nous hanter.

Le magazine Fortune commentait dans sa récente édition Après le krach de 1987, celui de 2010 ? « Si l’histoire est un guide fiable, nous sommes mûrs pour une autre solide correction. Selon ses estimations, le S&P 500 devrait basculer de 33 % pour remettre son ratio C/B autour de 14 points, qui est la moyenne à long terme. Le magazine chiffre à une chance sur trois les probabilités que ce scénario se concrétise ».

Quelle nouvelle rassurante n’est-ce pas? Le pire est qu'il pourrait peut-être avoir raison. Donc, Fortune prédit qu’il faudrait revenir de nouveau en arrière et que les marchés plongeront sans aucun doute. Et j’imagine que l’on recommencerait le même manège par la suite tel un jeune chiot qui court après sa queue sans jamais comprendre qu’il ne fait que tourner en rond.

Apprendre du passé

Ce qui ne cessera jamais de m'étonner, c’est que lorsque les marchés vont bien, on en parle peu mais dès que ça va mal, alors tout le monde va aux barricades pour prédire encore une fois la fin du monde. On joue la carte émotive pendant quelques mois et les petits investisseurs recommencent à paniquer en se départissant rapidement de leurs portefeuilles d’actions: cela entraine ensuite les marchés à la baisse pour finalement permettre aux plus riches de racheter à prix d’aubaine les actions délaissées. Qui payera véritablement la note? Encore une fois les pauvres petits investisseurs.

Je crois qu’il faut être prudent et faire preuve de vigilance par les temps qui courent car la crise européenne pourrait bien déclencher des périodes de turbulence. Est-ce que ce sera de l’envergure estimée par Fortune? Est-ce que ce sera comme en 2008? Qui peut vraiment prédire l’avenir? Vous connaissez la réponse aussi bien que moi.

Il y a une chose par contre que nous savons : ceux qui n’ont pas paniqué dans le passé ont été mieux récompensés par la reprise que ceux qui se sont retirés trop rapidement des marchés car ils ont profité de la remontée des Bourses. Quand on essaie de jouer les marchés (market timing), ce dont j’ai toujours été contre, c’est très rare que l’on fait des gagnants : très peu de gens réussissent car il est impossible de savoir si c’est la bonne journée pour revenir sur ses positions et avant qu’on se soit décidé, on a souvent perdu d’excellentes journées positives et cela s’avère généralement être très coûteux à long terme.

Avec les années, j’ai appris que lorsque ça va mal, c’est le meilleur moment d’acheter car c’est à rabais. On achète toujours avec la logique et jamais avec l’émotion.

Speaking words of wisdom,let it be (Beatles)

vendredi 12 février 2010

Avantageux le prêt-REER?


Plusieurs épargnants cherchent à augmenter leur portefeuille de retraite et ils ignorent complètement les avantages d’utiliser leurs cotisations inutilisées à cause d’un manque d'argent. Pourquoi ne pas recourir à un prêt-REER?

Imaginons que vous soyez à 20 ans de votre retraite et que vous ayez droit à 20,000$ de cotisations non-utilisées. Supposons que le taux de rendement moyen de votre REER soit de 6% afin d’être conservateur et que le taux d’emprunt soit également de 6% pour un remboursement de 5 ans (présentement le taux demandé est d’environ de 4.5%). Supposons également que votre taux marginal soit de 40% et que vous rembourserez une partie de votre emprunt avec le retour d’impôt de 8,000$ afin de diminuer le montant de votre emprunt à 12,000$.

Vous aurez accumulé 64,142$ dans votre REER (20,000$ x 6% x 20 ans). Votre emprunt vous aura coûté 13,919$ (20,000$ - 8,000$ x 6% = 231.99$ x 60 mois). La différence dans vos poches sera de 50,223$. Intéressant n’est-ce pas?

La Bourse est essentielle à votre épargne-retraite


M. Bernard Mooney du journal Les Affaires a publié un article intéressant cette semaine. En voici un extrait.

Depuis 10 ans, le niveau d'épargne-retraite de la plupart des gens ne s'est guère amélioré. Dans bien des cas, leur situation financière a empiré. À la fin des années 1990, les épargnants se sont fait vendre l'idée qu'en investissant à la Bourse, ils bâtiraient rapidement un capital suffisant pour prendre une retraite dorée à un assez jeune âge. Dix ans plus tard, nombre d'épargnants sont désenchantés. Je les comprends. Ils ont connu une des pires décennies de l'histoire de la Bourse.

Toutefois, il est clair que les épargnants ont plus que jamais besoin de la Bourse. Pourquoi ? Parce qu'ils ne parviendront jamais à amasser suffisamment d'épargne-retraite dans un délai raisonnable.(...)

Si je la compare aux autres catégories d'actif, comme les obligations et l'immobilier, c'est la Bourse qui offre le plus de potentiel de gain. Pour le jeune épargnant, la Bourse est donc incontournable, surtout parce qu'il a plusieurs années devant lui. (...)

Une règle dangereuse

La Bourse est également importante pour l'épargnant qui approche de la retraite.

Contrairement à ce qu'on lit souvent, cela pourrait être une erreur fatidique de trop réduire la part des actions en portefeuille parce qu'on approche la soixantaine. Ce conseil s'appuie sur une vieille règle selon laquelle vous devez soustraire 100 de votre âge pour déterminer le " bon " pourcentage à consacrer aux actions. Selon cette règle, si vous avez 60 ans, les actions devraient compter pour 40 % de votre portefeuille (100 - 60) et les titres à revenu fixe, pour 60 %.

Selon moi, deux raisons rendent cette règle dangereuse dans la conjoncture actuelle. D'une part, le marché obligataire a connu une période de prospérité exceptionnelle depuis plus de 20 ans. Or, il faut prévoir que les 20 prochaines années seront plus difficiles.

D'autre part, il ne faut pas négliger un facteur clé : la longévité. Nous restons en santé de plus en plus longtemps et vivons de plus en plus vieux. Les progrès de la médecine sont tels que dans quelques années, vivre 120 ans sera courant. Ce facteur est crucial pour déterminer le montant que vous devez amasser en vue de la retraite. Avoir 1 million de dollars à 60 ans pour une retraite qui durera 25 ans (si vous espérer vivre jusqu'à 85 ans) est peut-être suffisant. Mais c'est loin d'être suffisant si vous vivez 35 ans de plus. En résumé, les hypothèses qui étaient réalistes il y a 30 ans ne le seront plus nécessairement pendant les 30 prochaines années.


J’aimerais profiter de l’occasion pour vous souhaiter une bonne Saint-Valentin. Que l’amour soit le gouvernail de votre voilier le reste de votre vie.

mercredi 27 janvier 2010

Frappez le coup de circuit de votre vie


Sentez-vous l’effervescence dans l’air? Le joueurs sont excités : la période des REER est commencée et la folie s’installe tranquillement dans les gradins. Cette année, frappez un coup de circuit et offrez-vous le plus beau des cadeaux : votre planification personnalisée de la retraite.

Imaginez un instant que vous soyez au marbre du terrain de jeu de la vie. La tension est palpable pendant que la retraite vous regarde droit dans les yeux en mâchant sa gomme. Elle se courbe doucement vers l’arrière en étirant longuement son bras et soudainement elle se redresse vive comme l’éclair et elle vous décoche une superbe balle rapide.
POW! Tel Babe Ruth alias « The Bambino », vous cognez une chandelle magnifique et l’annonceur Roger Brulote s’époumone frénétiquement : « elle est partiiiiiiiiiiiiiiiie ».Quelle sensation magique n’est-ce pas?

Préparer sa retraite peut être tout aussi féérique si ce n’est pas fait à la légère. Travailler toute une vie demande des efforts soutenus et le but ultime qu’est la retraite devrait être votre apothéose. Malheureusement les statistiques démontrent que peu de québécois conserveront le même niveau de vie à ce moment-là et ce, probablement à cause d’une mauvaise planification personnelle.

Les cotisations REER

La limite pour la cotisation de l’année 2009 est le moindre de 21,000$ et de 18% du revenu gagné en 2008 moins le facteur d’équivalence (FE) : ce facteur correspondant à la valeur des prestations accumulées dans le RPA ou le RPDB dans l’année précédente si vous avez contribué à un tel régime auprès de votre employeur. En passant, le plafond du REER sera indexé à compter de 2011 en fonction de l’augmentation du salaire moyen dans l’industrie.

Il est permis d’effectuer des cotisations excédentaires pour un montant de 2,000$ sans pénalité. Au-delà de ce montant, la Loi de l’impôt sur le revenu (Fédéral) impose une pénalité de 1% par mois. Imaginez que vous envisagez prendre votre retraite dans 30 ans : ce dépôt excédentaire de 2,000$ investi à 7% vaudra 15,224$ à ce moment-là. Ce n’est pas négligeable.

Il est important de se rappeler que la date limite pour effectuer votre cotisation est le lundi le 1er mars 2010.

Le prêt REER

Voici une belle façon de continuer ou d’augmenter le versement de ses contributions. Il arrive parfois que les gens aient trop dépensé pendant les Fêtes et qu’ils aient utilisé leurs épargnes pour effectuer leurs achats. Résultat : moins d’argent pour le REER. En utilisant le prêt REER adéquatement, vous pourrez non seulement investir et atteindre votre objectif plus rapidement mais aussi développer une méthode d’épargne forcée en effectuant votre remboursement à chaque mois.

Songez aussi à contribuer en tenant compte de votre solde des droits de cotisations non utilisées : depuis 1991 cela représente une possibilité énorme dont vous ne bénéficiez peut-être pas présentement. Pour une fois que le gouvernement offre une avenue intéressante, profitez-en : ce sont des milliers de dollars d’économie qui pourraient vous revenir dans vos poches.

Prêt REER pour « RAPER »

Si vous envisagez l’achat de votre première maison et que vous avez des cotisations inutilisées, demandez à votre institution financière de vous prêter 25,000$ afin de cotiser à votre REER avant d’effectuer le RAP (le régime d’accession à la propriété). En plus de vous aider dans votre mise de fonds, vous aurez droit à un remboursement d’environ 10,000$ si votre taux d’imposition se situe à 40%. Vous pourrez également rembourser une partie de votre prêt REER avec ce 10,000$.

Bien entendu, cette stratégie est intéressante si vous n’avez pas d’autres dettes importantes car ce prêt augmentera le montant que vous devrez rembourser à chaque mois. Vous devez débuter le remboursement de votre RAP la deuxième année suivant l’année où vous avez effectué le retrait de votre REER.

Rabais de 0.5%

Petite promotion du commanditaire : une réduction du taux d’intérêt de 0.50% est offerte pour toutes les demandes de prêt REER effectuées avant le 12 février.

Et la Bourse dans tout cela?

Comme vous l’avez remarqué en lisant vos relevés annuels, l’année 2009 a été extraordinaire. Le S&P/TSX a connu sa meilleure année depuis 1979 selon Conseiller.Ca et pourtant 86% des investisseurs semblaient ignoré que les marchés reprenaient du poil de la bête. Le train a passé sous le regard incrédule des petites bêtes broutant paisiblement dans le pré. Quel dommage!

Le début de 2010 fût à l’image du début de l’année 2009 : volatil avec une tendance baissière. Après avoir flirté brièvement les 12,000 points le 19 janvier, il a cédé du terrain par la suite pour terminer à 11, 343 points (25 janvier). Selon Michel Carignan, les marchés sont à un point important : « le prochain 100 à cent cinquante points démontrera un nouveau cycle haussier ou une rechute en tendance baissière » (Journal de Montréal, 25/01/2010). Dans l’ensemble, les analystes sont plutôt positifs : ils s’accordent pour dire que l’année 2010 sera intéressante bien que moins généreuse que sa consœur de 2009. Encore une fois, c’est le long terme qu’il faut viser.

J’ai la balle en main et je suis prêt à vous aider à frapper le circuit de votre vie. Au plaisir de jouer ensemble.