vendredi 12 février 2010

Avantageux le prêt-REER?


Plusieurs épargnants cherchent à augmenter leur portefeuille de retraite et ils ignorent complètement les avantages d’utiliser leurs cotisations inutilisées à cause d’un manque d'argent. Pourquoi ne pas recourir à un prêt-REER?

Imaginons que vous soyez à 20 ans de votre retraite et que vous ayez droit à 20,000$ de cotisations non-utilisées. Supposons que le taux de rendement moyen de votre REER soit de 6% afin d’être conservateur et que le taux d’emprunt soit également de 6% pour un remboursement de 5 ans (présentement le taux demandé est d’environ de 4.5%). Supposons également que votre taux marginal soit de 40% et que vous rembourserez une partie de votre emprunt avec le retour d’impôt de 8,000$ afin de diminuer le montant de votre emprunt à 12,000$.

Vous aurez accumulé 64,142$ dans votre REER (20,000$ x 6% x 20 ans). Votre emprunt vous aura coûté 13,919$ (20,000$ - 8,000$ x 6% = 231.99$ x 60 mois). La différence dans vos poches sera de 50,223$. Intéressant n’est-ce pas?

La Bourse est essentielle à votre épargne-retraite


M. Bernard Mooney du journal Les Affaires a publié un article intéressant cette semaine. En voici un extrait.

Depuis 10 ans, le niveau d'épargne-retraite de la plupart des gens ne s'est guère amélioré. Dans bien des cas, leur situation financière a empiré. À la fin des années 1990, les épargnants se sont fait vendre l'idée qu'en investissant à la Bourse, ils bâtiraient rapidement un capital suffisant pour prendre une retraite dorée à un assez jeune âge. Dix ans plus tard, nombre d'épargnants sont désenchantés. Je les comprends. Ils ont connu une des pires décennies de l'histoire de la Bourse.

Toutefois, il est clair que les épargnants ont plus que jamais besoin de la Bourse. Pourquoi ? Parce qu'ils ne parviendront jamais à amasser suffisamment d'épargne-retraite dans un délai raisonnable.(...)

Si je la compare aux autres catégories d'actif, comme les obligations et l'immobilier, c'est la Bourse qui offre le plus de potentiel de gain. Pour le jeune épargnant, la Bourse est donc incontournable, surtout parce qu'il a plusieurs années devant lui. (...)

Une règle dangereuse

La Bourse est également importante pour l'épargnant qui approche de la retraite.

Contrairement à ce qu'on lit souvent, cela pourrait être une erreur fatidique de trop réduire la part des actions en portefeuille parce qu'on approche la soixantaine. Ce conseil s'appuie sur une vieille règle selon laquelle vous devez soustraire 100 de votre âge pour déterminer le " bon " pourcentage à consacrer aux actions. Selon cette règle, si vous avez 60 ans, les actions devraient compter pour 40 % de votre portefeuille (100 - 60) et les titres à revenu fixe, pour 60 %.

Selon moi, deux raisons rendent cette règle dangereuse dans la conjoncture actuelle. D'une part, le marché obligataire a connu une période de prospérité exceptionnelle depuis plus de 20 ans. Or, il faut prévoir que les 20 prochaines années seront plus difficiles.

D'autre part, il ne faut pas négliger un facteur clé : la longévité. Nous restons en santé de plus en plus longtemps et vivons de plus en plus vieux. Les progrès de la médecine sont tels que dans quelques années, vivre 120 ans sera courant. Ce facteur est crucial pour déterminer le montant que vous devez amasser en vue de la retraite. Avoir 1 million de dollars à 60 ans pour une retraite qui durera 25 ans (si vous espérer vivre jusqu'à 85 ans) est peut-être suffisant. Mais c'est loin d'être suffisant si vous vivez 35 ans de plus. En résumé, les hypothèses qui étaient réalistes il y a 30 ans ne le seront plus nécessairement pendant les 30 prochaines années.


J’aimerais profiter de l’occasion pour vous souhaiter une bonne Saint-Valentin. Que l’amour soit le gouvernail de votre voilier le reste de votre vie.