jeudi 8 juillet 2010

Enfin les vacances ou le compte rendu des marchés


Déjà un premier semestre terminé : incroyable à quel point le temps passe vite. Pour plusieurs d’entre nous, le mois de juillet signifie la période des vacances estivales. C’est aussi un bon moment pour analyser la situation économique à travers le monde. Est-ce que les Bourses furent aussi positives que l’an dernier? Comment l’économie se porte-t-elle à mi-chemin cette année? Malheureusement, ce ne fût pas très fort. Après avoir enregistré des gains incroyables l’an dernier, le TSX s’est offert une descente jusqu’au 8 février pour ensuite remonter et atteindre son sommet le 26 avril à 12,298 points : par la suite, ce fût du « up and down » pour atterrir à 11,294 points à la fin de juin: pas de quoi faire la parade dans les rues de Montréal n’est-ce pas? Et ce ne fût guère mieux ailleurs sur notre bonne planète Terre.

Je ne vais pas parler du marché européen qui est l'un des principaux acteurs de cette calamité. Les nouvelles des derniers jours ne furent guère encourageantes. Un Prix Nobel qui parle ouvertement de dépression économique. Des consommateurs américains de nouveau déprimés. D'autres inquiétudes en provenance de la Chine, du Japon et des banques européennes. Le président Obama, pourtant optimiste de nature en matière économique, qui avoue sa «grande inquiétude». Avec autant de mauvaises nouvelles, pas étonnant que la Bourse ait connu hier l'un de ses pires jours de l'année (Vincent Brousseau-Pouliot, La Presse. 30-06-2010)

Donc espérons que le deuxième semestre sera plus intéressant. Encore une fois, les petits investisseurs que nous sommes sont mis à l’épreuve. C’est à se demander parfois si les dés ne sont pipés? Au même moment, on lit dans certains journaux financiers que l’économie se porte bien au Canada : les économistes Stéfane Marion et Marco Lettieri de la Banque Nationale ne craignent pas de rechute économique à l’échelle mondiale et n’entrevoient pas de nouvelle récession en Amérique du Nord. Ils prévoient toujours une forte croissance des bénéfices cette année : « Nos cibles de fin d'année, inchangées, sont de 1280 pour le S&P 500 et de 12,700 pour le S&P/TSX. » (Finance et Investissement : 30 juin).

Le 8 juillet, Stéphanie Grammond de la Presse écrivait un article intitulé « LES INVESTISSEURS NE SAVENT PLUS SUR QUEL PIED DANSER » dans lequel des spécialistes déclarent que bien que le rendement fût nul depuis le début de l’année, il faut voir ce qui s’est passé ailleurs. À travers le monde, la situation est bien pire. Aux États-Unis et sur les marchés internationaux (Europe, Asie pacifique), les replis de 8% en mai ont replongé les investisseurs complètement dans le rouge en 2010. (…) Il est vrai que les Bourses ont connu une volatilité digne des débuts de la crise du crédit en 2008. Mais rien ne suggère un stress financier comme celui enregistré lors la faillite de Lehman Brothers, alors que les banques craignaient même de se prêter entre-elles. Non mais c’est vrai quoi : on se plaint le ventre plein, nous les Canadiens.

Et surtout, le contexte économique est très différent. À ce moment-là, on entrait en récession, alors qu'aujourd'hui, on entame une reprise économique. Au début d'un cycle, on peut parer les risques plus aisément. «Lorsque la marée monte, le bateau flotte plus facilement que lorsque la marée baisse. Et selon moi, la marée est encore en train de monter en ce moment», illustre Stéfane Marion, économiste en chef et stratège à la Financière Banque Nationale.

«Les forces cycliques demeurent très favorables en Amérique du Nord», assure-t-il. L'inflation est contenue. Les taux d'intérêt restent faibles. La vague de création d'emplois aux États-Unis ne fait que commencer.

Qui dit vrai? Faites vos jeux, mesdames et messieurs. Ceci étant dit, j’aimerais vous souhaiter un bel été ensoleillé. Encore une fois, la terre va continuer de tourner et les gens patients vont se rendre à destination. Pour ceux d’entre vous qui furent patients en 2008-2009, vous savez quelle formidable remontée vos épargnes ont connue : nous ne sommes pas encore de retour à notre point de départ d’avant la crise mais nous avons obtenu des résultats nettement supérieurs à ceux qui se sont retirés des marchés ne serait-ce que temporairement.

Je crois que nous pouvons présumer que la reprise économique sera toujours présente cette année bien qu'au ralenti. Le Canada est bien positionné pour continuer son petit train-train comme disait ma grand-mère et les pays du BRIC devraient poursuivre sur leur belle lancée.

Le mois prochain, je vous entretiendrai d’un sujet intéressant : comment s’offrir le luxe de guérir avec dignité. Bonnes vacances et soyez prudents.

N.B. Le TSX a terminé à 11,570 points le 9 juillet 2010.